Une Pizza au plomb pour la 412

Publié le par Lhomville




- Et voilà la pizza ! Bon appétit à toi…
Seconde fois que je viens dans la pizzeria qui se trouve de l’autre coté de la rue. La même rue où se trouve l’hôtel où je suis en planque. Et je tutoie déjà le Pizzaïolo. Tony ; je connais même son nom ! Enfin après 12 heures de surveillance non stop dans la chambre 412 du Comfort Inn… J’y ai bien droit à cette pizza ? Je choisi sans regardé le menu. Ce sera une Campione : viande hachée lentement mijotée, mozzarella, champignons, sauce tomate, origan. J’ai demandé à Tony qu’il y ajoute des oignons, des poivrons et un œuf (recette perso). Un peu d’huile piquante. Hum ! Le paradis. Allé hop j'attaque. 

drunnng drunnng…

Tony décroche le combiné d’un téléphone en bakélite noire (d’un autre âge), de derrière le comptoir.
- C'est pour toi ! C'est Laetitia de l’hôtel qui veut te parler !
Un peu surpris… je me lève de ma table et vais au comptoir.
- Allo !
- Heureusement que tu m’avais dit que tu étais à la pizzeria ! Ça fait 20 minutes que j’essaie de te joindre sur ton portable. Mais tu l’as ENCORE oublié dans la chambre ! Il y a du nouveau. Dépêche toi de rappliquer.
- Ok j’a…
Tuuu tuuu tuuu….
… rrive. Tony je peux emporter la pizza ? Je dois retourner taffer.
- Pas de problème.
Je règle la pizza, prend le carton que Tony me tend, lui sers le poignet et m’empresse de traverser la rue jusque l’hôtel ; en fait il y s’agit de deux rues, qui se croisent à 20 mètres en un carrefour assez difficile à décrire !
Arrivé à l’hôtel !
La réceptionniste derrière le comptoir de l’accueil, est en faite ma collègue. On lui a donné le nom de Laetitia pour la mission. C’était ça ou Marie-Chantal… 
- Le colonel N’Badah vient de monter. Il était accompagné de son avocat et de son garde du corps. Une russe. Une certaine Catharina...
- ...Lenina ? Tiens donc, elle a repris du service ?
- Oui ! Tu la connais bien à ce que je crois.
- Nous avons été assez intimes à une époque. (Enfin si on peut dire ! Ca remontes à l’époque où Sir Clarendon avait mis ma tête à prix : Catharina Lenina faisait parti des mercenaires lancés après moi, et enfin ceci est une autre histoire…)
- Jolie fille ! Mais fait d’autant plus attention à ne pas te faire remarquer alors. Ils ont pris l’escalier. J’ai bloqué l’ascenseur.
- Ok. Je remonte dans la chambre.
- J’ai prévenu le chef que l’on risquait de passer à l’action. Le personnel de l’hôtel a été évacué !
TATATATATATATA….
- Une rafale de mitraillette ?
- Merde. Mais qu’est-ce qu’ils nous font ?
A peine les coups de feux s’étaient tus que nous sommes Laetitia et moi, dans l’escalier, l’arme à la main…
- Attention ! Me hurle Laetitia à hauteur du palier du premier étage.
TATATATA…
J’esquive une rafale de balles. Catharina Lenina s’enfuit par le couloir du premier étage. Je la suis. Elle fait sauter la porte de la chambre 113 (heureusement vide !) d’un tir de mitraillette automatique, suivie par la fenêtre de la chambre. A peine le temps de lui crier de s’arrêter, qu’elle a déjà sauté du toit du restaurant (sur lequel donne la 113).
Elle tire à nouveau dans ma direction, visant la verrière du restaurant. TATATATATA… le toit sur lequel j’ai eu l’idée saugrenue de m’avancer (on réfléchi pas assez dans ce genre de moment !) cède sous mon poids. Je me retrouves les quatre fers en l’air, au milieu des débris de ce qui fut le restaurant de l’hôtel.
Avant de me retrouver dans la poussière à moitié KO, j’avais vu Lenina courir vers une Mercedes aux plaques diplomatiques, arrêtée derrière la sous préfecture… Les sirènes des voitures de police sonnent l’arrivée de la cavalerie ; toujours trop tard pour pas changer.
Je me relève difficilement, quand Laetitia me rejoint.
- Ca va ?
- Ca pourrait être pire… OUCH ! J’aurais pas du résilier mon abonnement au Moving !
- « Ta » Lenina a flingué le colonel et l’avocat. Elle s’est tirée avec les papiers que l’on devait récupérer. Le commissaire et se hommes l’on prise en chasse.
- Mais que vient faire Lenina dans cette affaire ? Quelqu’un d’autre voulait ces papiers de toute évidence. Et ils sont prêts à employer les grands moyens pour les obtenir…
- Oui ! Mais qui peut-être assez fou pour faire ce genre d’opération « bruyante », et qui plus est à 100 mètres à peine d’un commissariat de police.
- Bon ne restons pas ici… Quelque chose me dit que tout ça est loin d’être fini.

 

Publié dans Nouvelle

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K
L'hôtel de Dieu n'est-il plus aussi sûr??
Répondre
L
T'as pas vu qu'ils l'avaient détruit a coup de grue a boule? lol... c'est l'ex-réceptioniste qui était au commande de l'engin de démolition parait-il...